Comment bien utiliser l'ecoindex ?
Rédigé le 08/10/2024 par Youen Chéné
Du bon usage de l’ecoindex
Dans nos diverses présentations sur des conférences et cours donnés à des classes de marketing digital, nous conseillons d’utiliser l’ecoindex de cette manière :
Évaluer un thème | Évaluer le contenu | |
---|---|---|
Google Page Speed |
Oui |
Oui |
Ecoindex |
Oui |
Non |
websitecarbon.com |
Oui |
Avec précaution |
En résumé, pour l’ecoindex :
-
nous le recommandons pour évaluer le thème d’un site internet,
-
au contraire, nous ne le recommandons pas pour évaluer le contenu des pages Web.
Pourquoi ce constat ? Prenons l’exemple de ce site web (lewebvert.fr). Si vous prenez les pages avec peu de contenus (mentions légales, landing page), le score sera de A. Si vous prenez une page avec plus de contenus - même super optimisés - par exemple les articles de fond de ce blog, le score oscillera entre E et C.
À moins de faire un contenu pauvre (pas de tableau, pas d’illustration, pas de long texte), le A est assez illusoire et sera décevant pour les designers et chargés de contenus en charge du site web.
C’est un des constats qui a fait qu’à Webvert, on se concentre sur la notion de gaspillage numérique. Le contenu envoyé par les serveurs aux utilisateurs qui n’est ni visible pour l’utilisateur ni utile pour l’équipe marketing.
Les précautions à prendre avec l’ecoindex
L’ecoindex est le premier indicateur que l’on a eu sur l’aspect environnemental (2014!). C’est grâce à lui que les communautés numériques responsables existent en France.
Si l’ecoindex est géré par une association super dynamique et que sa formule est ouverte et est sous Creative Commons BY-NC-ND (droit d’utilisation non commerciale avec citation de l’auteur), les analyses de cycles de vie (ACV), sur lesquelles il repose, ne sont pas divulguées et commencent à dater (probablement 2012-2014).
Les parties de l’écoindex que nous déconseillons d’utiliser sont les suivantes :
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l’impact en equivalent CO2,
-
l’impact en eau bleue.
Ces indicateurs, basés sur l’index, sont ici à titre de sensibilisation. Il ne faut pas les utiliser dans une Analyse de Cycle de Vie ou un rapport carbone (rappel : les études, sur lesquelles il repose, ne sont pas publiques).
Sur ces aspects d’impact environnemental, les différentes communautés ont travaillé à l’international depuis 2014 et avec des données plus récentes. Pour en savoir plus, consultez notre dernier état de l’art pour les sites de publication.
Comment bien utiliser l’ecoindex dans un service marketing et communication
D’un autre côté, l’ecoindex est un des indicateurs les plus exigeants quand il faut évaluer un thème et il est facilement utilisable par des personnes pas forcément formées à l’écoconception ou aux techniques HTML, JavaScript ou CSS.
Notre recommandation pour les membres des équipes marketing et communication est la suivante :
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prenez une page avec un contenu faible, par exemple la page des mentions légales, vous devez avoir l’en-tête, le menu et le pied de page,
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testez cette page sur le site de l’ecoindex,
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si vous n’avez pas un A ou un bon B alors exigez un re-travail de votre agence ou votre équipe technique interne,
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réceptionnez la mise à jour et n’oubliez pas de RE-VÉRIFIER la même page sur le site de l’ecoindex,
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si ce n’est toujours pas un A, retour au 3 (ignorez les excuses techniques),
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si la progression n’est pas assez forte, vous aurez sans doute à faire des compromis sur la présence de plugins, de vidéos dans votre en-tête et pied de page.
L’utilisation d’un outil tiers pour évaluer le thème vous permet de mettre de côté le syndrome de l’imposteur face à des interlocuteurs plus techniques que vous. N’oubliez pas, en plus de l’impact écologique minimisé, votre exigence sur ce point va valoriser votre contenu en termes de référencement et conversion.